Dans cette contribution, j’aborde le contexte dans lequel s’insère l’essor de la médiation en prenant en compte trois éclairages théoriques amenés par la socio-anthropologie du droit, la criminologie et la sociologie de la justice.
Les mutations qui traversent notre société dans la relation au droit, l’introduction de nouveaux modèles dans la justice pénale et les changements face au sens de la justice permettent de réfléchir au développement de la médiation comme un moyen d’envisager le conflit non plus dans une perspective de rupture et d’exclusion, tel que le propose le droit positif, mais plutôt de maintien du lien, d’intégration.
La médiation est un processus qui aborde la complexité humaine et sociale en soutenant la pluralité et la légitimité des points de vue de chacun. Elle amène les parties à déconstruire leur vision du conflit et à produire, à partir de la reconnaissance de l’existence de visions du monde différenciées, un savoir et un sens de justice communs.
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